J’ai donc commencé la formation en cursus Autonome en septembre 2021.
Le CAP MMVF comprend les matières générales (dont vous êtes dispensées si vous avez un diplôme équivalent ou supérieur), les matières professionnelles :
- Epreuve PSE : Prévention Sécurité Environnement (coefficent 1 -1 heure) Dispensé depuis cette année, si vous avez déjà un CAP ou un BEP et peu importe lequel.
- L’épreuve EP1 (coefficient 4 – 3 heures)
- L’épreuve EP2 (coefficient 11 – 16 heures)
L’épreuve N° 1, EP1 appelée Analyse et exploitation de données esthétiques et techniques, on retrouve les cours suivants :
- Technologie fibres et textiles : on apprend les différentes matières, leur histoire et comment elles sont fabriquées.
- l’histoire de la mode : au fur et à mesure de l’année on avance dans l’histoire en démarrant par l’antiquité pour finir à notre époque. Cela nous permet de comprendre l’évolution de la mode et comprendre les différentes influences
- La connaissance des matériels : cela nous permet d’appréhender la piqueuse plate et la surjeteuse en théorie
- Le dessin de style : on doit présenter un habit avec éventuellement des effets. Ce module nous donne les bases pour du dessin de style. Pas d’inquiétude, je ne sais pas dessiner et on y arrive avec un peu d’entrainement mais ne me demandez pas de dessiner une figurine.
- Le patronnage : c’est la partie la plus longue de cette épreuve et je dirai la plus importante. Ce n’est pas compliqué mais il faut faire plusieurs exercices afin de comprendre ce que l’on nous demande sans extrapoler.
L’épreuve n°2, EP2 appelée Mise en œuvre de la fabrication de tout ou partie d’un vêtement.
Pour cette épreuve, le programme en 9 modules proposé par le livre et la formation nous permet d’aborder progressivement les différentes techniques de couture (les plis, les fermetures, les ourlets,…) mais également d’apprendre à lire une gamme de montage industrielle. Et oui, dans nos patrons du commerce (plutôt faits pour le loisir) il y a des explications soient sous forme de texte ou de petits schémas et éventuellement vous trouvez des tutos sur internet. Le jour de l’examen, il est impossible d’aller voir comment se construit une patte de boutonnage, un col de chemise, ou encore le montage d’un ZIP et surtout vous n’en aurez pas le droit et le temps ! Rassurez-vous la gamme de montage est justement là pour vous dire comment procéder mais encore faut-il savoir la lire. La formation nous apprend à lire cette gamme. A nous de les apprendre et de refaire jusqu’à ce que nous comprenions. Je vous montre un petit exemple (extrait de l’épreuve de 2018):

Il faut également noter qu’il faut apprendre à se servir de la surjeteuse qui pour moi était la bête noire. Je l’ai achetée il y a 10 ans et autant vous dire que la sortir et m’en servir était une torture. Après de nombreux exercices, j’ai fini par prendre un cours en présentiel Chez Rêve à soie à Antony, fin octobre 2021. Et cela m’a vraiment débloqué. A présent, je réalise des vêtements entièrement à la surjeteuse sans aucune appréhension. Comme quoi, il n’y a que le travail qui paye.
Autre point important, c’est la précision des coutures. Christine Charles insiste bien sur la qualité des coutures puisque nous sommes notés sur les valeurs de couture. Pour certaines coutures, il n’y a pas de marge d’erreur. S’il est demandé de coudre à 1 cm, ce n’est pas 1,2 cm ou 1,1 cm , c’est 1 cm. Nous devons contrôler tout au long de la réalisation de notre couture que nous respectons les valeurs demandées. On est toujours avec notre petit réglet pour faire ce contrôle. Voici un exemple du bordereau que l’on doit rendre avec le vêtement en indiquant si l’on a respecté ou pas les tolérances.

Autant vous dire que mes anciennes coutures sont durement jugées. Mais soyons honnête, je suis quand même moins sévère pour mes coutures actuelles que pour celles réalisées pendant cette année de formation et surtout lors de l’examen. Je m’accorde quelques millimètres de tolérance pour les coutures non essentielles mais avec la pratique, on acquiert une certaine dextérité qui rend nos coutures bien plus précises naturellement.
Les modules apprennent progressivement à lire cette gamme de montage. La formation nous apprend également à travailler différentes matières avec chacune ses difficultés. Le lin qui marque facilement, la viscose, la soie qui sont des tissus tellement fins qu’ils glissent aussi très facilement. Au fur et à mesure de la progression, la difficulté augmente bien entendu tant au niveau de la précision, du type de tissu, des techniques abordées, et du nombre de technique dans un modèle afin de nous préparer à l’examen.
J’allais oublié également, chaque mois Artesane&Rêve à soie, nous invite à une masterclass privée en direct sur un sujet et au cours de laquelle, certaines questions sont abordées. Plusieurs professeurs participent au direct parfois et distille de précieux conseils. Nous bénéficions également d’une plateforme pour avoir accès aux cours, aux vidéos, aux masterclass en replay, à un forum pour poser nos questions et nous pouvons répondre aux autres élèves. C’est comme si nous avions notre classe pour l’année mais à distance. C’est d’ailleurs grâce à cette plateforme que j’ai pu rencontrer 3 autres couturières qui avaient répondu à une invitation pour se rencontrer.
Dans le prochain article, j’aborderai les réalisations faites tout au long de l’année et mon ressenti.
J’admire la précision du travail minutieux qui était exigé, et j’admire encore plus la volonté qui t’a animée pour relever ce défi. Mais je trouve tout ceci terriblement intéressant, alors je comprends que tu aies suivi tout ceci avec passion. Encore une fois : un grand bravo pour tout ce travail et le CAP qui était au bout.
Bonne journée,
Bises
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Merci ma chère Guyloup de ton toujours très agréable commentaire. Mais tu es très minutieuse dans tout ce que tu réalises et tu le fais avec beaucoup de passion et cela se voit dans la qualité de ton travail. A bientôt, bises
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Bonjour fil en cage,
Je viens de lire votre article avec beaucoup d’attention.
Je fais beaucoup de couture et je donne des cours en milieu associatif.
Je fais de la broderie machine
Je vous dis un GRAND BRAVO.
Votre article est très intéressant et j’ai hâte de découvrir la suite.
A bientot sur votre blog pour le prochain article. Stella
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Merci Stella, j’ai aidé quelques personnes à découvrir la couture et c’est vrai que c’est très agréable. Un jour peut-être, je me lancerai dans des vrais cours. A bientôt alors.
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Qu’est ce que j’aimerais savoir bien coudre, mais je suis incapable de coudre un bouton sans faire une gros nœud derrière ^^ Idem pour le tricot, je ne suis pas douée, même avec un tuto YT.
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Il y a effectivement des personnes qui sont plus douées que d’autres dans certaines choses mais on ne peut pas l’être partout. Chacun ses défauts et ses qualités et c’est ce qui fait le monde. Sinon, nous n’aurions pas tout ce que nous avons. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Et puis le travail personnel permet d’améliorer aussi. Merci en tout cas pour ton gentil commentaire.
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